FLÛTISTES
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Yusef
Lateef
(sax, fl, oboe)
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De son vrai nom William
Evans, Yusef Lateef est né à Chatanooga, dans le Tenessee,
en 1920. Il étudie d'abord le saxophone alto à Detroit,
puis part pour New York, où il joue entre autres avec Dizzy
Gillespie (1949). Il revient un moment à Detroit et entre
à la Wayne State University, où il étudie la flûte, le hautbois
et la composition. Il forme son propre quintet, se convertit
à l'islam, étudie avec Charles Mingus (1959-1961), avant
de rejoindre le groupe de Canonball Adderley (1962-1964).
Dans les années suivantes, il écrit une méthode de flûte
et, de 1981 à 1985, séjourne quelques années au Nigeria
pour effectuer des recherches sur la flûte. Parallèlement
à son travail de musicien proprement dit, est très actif
comme enseignant.
Musicien original, Yusef Lateef s'est rapidement démarqué
du be-bop grâce à sa passion pour la musique du Moyen-Orient.
Cette influence est évidente aussi bien dans ses improvisations
(nombreuses gammes inhabituelles, phrasé généralement très
posé) que dans ses compositions. A la flûte, il possède
une belle sonorité, qu'il agrémente parfois d'effets vocaux
(il est l'un des pionniers de cette technique). Il est également
un excellent hautboïste. Notons enfin que malgré ses nombreuses
collaborations avec quelques-uns des plus grands jazzmen,
Lateef affirme catégoriquement n'avoir jamais joué de jazz
!
Sounds of Yusef (1957) Prestige
Live at Peps Volume Two (1964) Impulse
The Diverse / Suite 16 (1969 / 1970) Rhino
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Hubert
Laws (fl, piccolo)
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Hubert Laws est né en 1939
à Huston, dans une famille de musiciens. Il joue d'abord
du piano, puis du saxophone alto, avant de découvrir la
flûte au lycée. Il étudie un temps à l'université, puis
gagne une bourse pour la prestigieuse Julliard School of
Music de New York, où il étudie, entre autres, avec Julius
Baker. Il rejoint ensuite le groupe de Mongo Santamaria,
et enregistre en 1965 son premier album solo, The Laws
of Jazz. En 1969, il signe chez CTI et se fait connaître
par ses adaptations "jazzy" de pièces classiques (Syrinx,
Gymnopédie, etc.). Ses propres disques deviennent de plus
en plus commerciaux, mais, parallèlement, il participe à
de nombreux enregistrements de grande qualité (avec McCoy
Tyner, Ron Carter, etc.). Ajoutons qu'il est resté en tête
du Down Beat Reader's Poll dans la catégorie "flûtistes"
de 1971 à 1980.
Improvisateur
hors pair, technicien irréprochable, Hubert Laws a sans
aucun doute révolutionné l'utilisation de la flûte dans
le domaine du jazz. Son jeu, diamétralement opposé à celui
d'un Roland Kirk ou d'un Jeremy Steig, est propre et raffiné.
Il fait preuve, dans ses solos, d'une grande précision rythmique
et utilise de façon systématique les pentatoniques ainsi
que les doubles détachés (ou doubles coups de langue). Musicien
extrêmement polyvalent, il est capable de jouer aussi bien
du jazz que du classique ou des variétés. En plus de la
flûte en do, il utilise parfois les flûtes alto et basse,
mais surtout le piccolo, instrument dont il est l'un des
meilleurs spécialistes.
The Laws of Jazz / Flute by Laws (1965 / 1966) Rhino
Laws's Cause (1969) Atlantic
Afro Classics (1970) CTI
Ron Carter: Spanish Blue (1972) CTI
In the Beginning (1974) CTI
The San Francisco Concert (1976) CTI
Ron Carter : New York Slick (1979)
Milestones
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