FLÛTISTES
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Doug Harris est né à Houston,
au Texas, en 1950. À dix ans, il se met au saxophone, et
quelques années plus tard fonde son premier groupe, The
Ambassadors of Soul, avec qui il enregistre deux disques.
Il entre ensuite à la Texas Southern University, et se concentre
sur l'étude de la flûte classique. Il se produit alors dans
le Texas Jazz Ensemble et avec le groupe The Lightmen. Il
jouera ensuite avec plusieurs artistes renommés : Frank
Foster's Loud Minority, Stevie Wonder, Nancy Wison, The
Duke Ellington Orchestra, mais surtout Mongo Santamaria,
avec lequel il enregistre plusieurs albums..
Très
bonne technique, sonorité propre mais jamais froide, utilisation
fréquente du double coup de langue, le jeu de Doug Harris
à la flûte rappelle inévitablement celui d'Hubert Laws,
avec qui il a d'ailleurs étudié. Musicien discret, il a
œuvré principalement comme sideman, et ses enregistrements
sont aujourd'hui relativement difficiles à trouver. On peut
néanmoins l'entendre sur certains disques de Mongo Santamaria,
où il se révèle être non seulement un brillant soliste,
mais aussi un compositeur et un arrangeur inspiré.
Mongo Santamaria : Red Hot (1979) Tappan
Zeehe
Mongo Santamaria : Images (1980) Vaya
Mongo Santamaria : Live at Montreux (1981) Pablo
Mongo Santamaria : A la Carte (réédité 1996) Fania
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Originaire de Cleveland,
dans l'Ohio, elle est la fille d'un guitariste de jazz qui
l'initie très tôt à cette musique. À sept ans, elle commence
la flûte, qu'elle étudie au conservatoire puis à l'université.
Possédant ainsi un lourd bagage classique, elle s'établit
à San Diego en 1984, où elle se met à jouer du jazz à plein
temps. Elle se produit entre autres avec James Moody, Slide
Hampton, Kenny Barron et Ray Brown, avant d'enregistrer
son premier album en 1989. Suivront Tales of Hofmann,
Just Duet (en duo avec le pianiste Bill Cunliffe), et,
en 1999, l'excellent Flutopia.
Avec
son phrasé rappelant un peu ceux d'Herbie Mann ou de Jerome
Richardson (ce dernier a d'ailleurs rédigé la notice de
son premier album), Holly Hoffman se situe dans la pure
tradition bop. Elle se distingue par la qualité de ses mises
en place, une sonorité assez propre, ainsi que par un incroyable
sens du swing.
Take Note! (1989) Capri
Tales of Hoffman (1995) Azica
Flutopia (1999) Azica
Live at Birdland (2000) Azica
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Paul Horn le bien nommé est
né à New York en 1930, dans une famille de musiciens. A
douze ans déjà, il joue du piano, du saxophone, de la clarinette
et de la flûte. Diplômé de la Manhattan School of Music
en 1953, il remplace Buddy Collette dans l'orchestre de
Chico Hamilton entre 1956 et 1958. En septembre 1957, il
enregistre son premier album solo, House of Horn,
sur lequel il utilise la flûte alto et le piccolo en plus
de ses instruments habituels. Il se produit dans divers
clubs, accompagne le chanteur Tony Bennett (1965-66), puis
quitte la Californie pour s'établir en Colombie britannique.
Il s'intéresse de plus en plus à la musique de l'Inde, se
rend en Orient, enregistre dans le Taj Mahal et la Grande
Pyramide des albums où il improvise seul à la flûte. En
1981, il fonde sa propre maison de disque, Golden Flute,
centrée principalement sur la musique New Age.
Considéré
comme l'un des meilleurs flûtiste be-bop, ayant rencontré
des musiciens comme Stan Getz, Joe Farrell ou Mongo Santamaria,
Paul Horn joue aujourd'hui une musique fort éloignée du
jazz. Néanmoins, son sens musical et la sincérité de sa
démarche font de lui l'un des jazzmen à avoir pénétré le
mieux la musique de l'Inde.
Something
Blue
(1960) Hifi Jazz
Inside the Great Pyramide (1976) Kuckuck
Riviera Concert (1980)
Brazilian Images (1991) Black Sun
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