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FLÛTISTES


Bud Shank (sax, fl)


Sahib ShihabBud Shank est né à Dayton, dans l'Ohio, en 1926. Il étudie la clarinette, le saxophone, puis se met à la flûte à 21 ans. Au début des années '40, il part pour la Californie, et étudie la composition et l'arrangement avec Shorty Rogers. Il joue avec Charlie Barnet (1947 / 48), puis en 1950 entre chez Stan Kenton, où il joue de l'alto et de la flûte. Dans les années '50, il est une figure importante du mouvement West Coast ; il joue avec le Howard Ramsey's Lighthouse All Stars, et, dès 1958, enregistre avec le guitariste Laurindo Almeida dans un style qui combine jazz et musique brésilienne. A partir de 1961, et pour une quinzaine d'années, il œuvre essentiellement comme musicien de studio. En 1974, il fonde avec Almeida, le bassiste Ray Brown et le batteur Chuck Flores (remplacé ensuite par Shelly Manne puis Jeff Hamilton) le groupe L.A.4, qui remporte un grand succès. En 1986, il abandonne la flûte pour se consacrer exclusivement à jouer du bop au saxophone alto.

A l'alto, le style de Bud Shank n'a cessé d'évoluer, passant progressivement d'un jeu détendu, caractéristique du cool jazz, à une approche plus parkerienne de l'instrument. Comme flûtiste, il aborde l'instrument de manière assez classique (il a d'ailleurs enregistré plusieurs pièces du répertoire classique), mais se distingue par une grande imagination mélodique et un remarquable sens du swing. ·

Howard Ramsey : Oboe / Flute vol. IV (1954) Contemporary
The L.A.4 : Live in Montreux (1979) Concord Jazz
B. Shank / B. Mays / A. Broadbent : Crystal Comments (LP; 1980) Concord Jazz
The L.A.4 : Montage (1981) Concord Jazz

 

Sahib Shihab (sax, fl)


Sahib ShihabSahib Shihab, de son vrai nom Edmund Gregory, est né à Savannah, en Géorgie, en 1925. Il devient très tôt musicien professionnel, tout en étudiant parallèlement le saxophone au conservatoire de Boston, puis à la Julliard School of Music de New York. Il joue avec Roy Eldrige, Art Blakey, Dizzy Gillespie, John Coltrane et surtout Thelonious Monk. Au début des années 60, il s'établit au Danemark et enregistre beaucoup comme sideman. Il revient un moment au Etats-Unis, où il meurt en 1989.

Bien qu'il ait surtout œuvré comme musicien de pupitre, Sahib Shihab est néanmoins un soliste original, quel que soit l'instrument sur lequel il s'exprime. Influencé évidemment par le be-bop, il s'en démarque malgré tout par un goût prononcé pour les dissonances et les notes tenues longuement, généralement sans vibrato. Comme flûtiste, il utilise volontiers la technique consistant à chanter dans l'instrument, ce qui lui vaut d'être souvent comparé à Roland Kirk, bien que son jeu soit moins bluesy (et tout de même un peu moins fou) que celui de Kirk.

Conversations (1963) Black Lions

The Kenny Clarke-Francis Boland 6tet: Calypso Blues               (1964/65) Rearward

And All Those Cats (1964-1970) Reaward
 

 

Jeremy Steig (fl, bfl, alto fl, piccolo, alto piccolo, el fl…)


Jeremy SteigNé à New York en 1942, il commence la flûte à bec à six ans, puis passe à la flûte traversière à 11 ans. En 1962, il est gravement blessé dans un accident de moto ; ses lèvres sont endommagées, ce qui l'oblige à adopter une embouchure spéciale. En 1963, il enregistre son premier album, Flute Fever, en compagnie du pianiste Denny Zeitlin. Il joue un temps avec le chanteur Tim Hardin, puis fonde le groupe de jazz-rock Jeremy and the Satyrs en 1966. En 1969, il joue sur l'album de Bill Evans What's New, et participe quatre ans plus tard à un Flute Summit avec James Moody, Sahib Shihab et Chris Hinze. Dans les années 80, il se consacre surtout à la peinture (bien qu'il continue à tourner avec son partenaire de longue date, le contrebassiste Eddie Gomez), mais revient en force en 1992 avec l'album Jigsaw.

Une demi-seconde d'écoute suffit pour identifier Jeremy Steig: il possède en effet un style très personnel, totalement à l'opposé de la conception classique de l'instrument. On le reconnaît à son énorme vibrato, à son phrasé tortueux, ainsi qu'à son utilisation systématique des effets de voix, de souffle et de percussion des clés. Il intègre dans son discours un grand nombre d'influence diverses, allant du rock à la musique indienne, en passant par le blues et le jazz, et est également l'un des premiers flûtistes à utiliser des effets électroniques (distorsion, wah-wah, etc.). Bien que la précision ne semble pas être sa préoccupation première, il demeure l'un des flûtistes les plus dynamiques et les plus originaux du jazz.

The Bill Evans Trio with Jeremy Steig: What's New?
              (1969) Verve
Something Else (1970) Laserlight
Jeremy Steig / Eddie Gomez: Outlaws (1976) Enja
J. Steig / E. Gomez / J. Chambers: Lend me your
              Ears
(1978) CMP
Jigsaw (1992) Triloka


 

 

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