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FLÛTISTES


Jeff Linsky : Up Late
1988
Concord Picante ; durée totale : 52'07''


Musiciens : Jeff Linsky (acc g) ; Steve Kujala (fl 1-4 et 6-10) ; John Leitham (b) ; Luis Conte (perc) ; Gary Cardile (perc 1, 2, 4, 5 et 8-10) ; Chris Trujillo (perc 3, 6 et 7).

Titres :
Up Late (Linsky) ; Besame Mucho (Velazquez) ; I Didn't Know What Time it Is (Hart, Rodgers) ; Lanikai (Linsky) ; Wave (Jobim) ; Carlos (Linsky) ; Hermosa (Linsky) ; Berimbau (Powell) ; Monterey (Linsky) ; Armony (Linsky).

Après avoir passé quelques années dans le groupe de Chick Corea comme flûtiste et saxophoniste, Steve Kujala se consacre ici exclusivement à son instrument de prédilection, la flûte. Up Late est un disque oscillant entre bossa nova et latin jazz, dans la pure tradition du label Concord Picante. Les compositions de Linsky, sans être d'une originalité affolante, sont agréables, et donnent au flûtiste l'occasion de nous faire largement profiter de ses prodigieux talents de soliste. Berimbau vaut à lui seul le détour : Kujala se fend d'un solo de près de quatre minutes, impeccablement construit, où il fait preuve d'une imagination mélodique et d'une agilité remarquables.


 


Dave Valentin : Live at the Blue Note
1988
GRP ; durée totale : 57'35''


Musiciens : Dave Valentin (fl 1-10 ; pan fl 1 et 3 ; bamboo fl, porcelain fl, fl péruvienne et whistles 3) ; Bill O'Connell (p & kbds 1-3 et 5-10) ; Lincoln Goines (elb 1-3 et 5-10) ; Robert Ameen (dms 1-3 et 5-10) ; Giovanni Hidalgo (cga & perc 1-3 et 5-10).

Titres : Cinnamon & Clove (Nascimento, Bostos) ; Columbus Avenus (O'Connell) ; Footprints (Shorter) ; Mountain Songs (Valentin) ; Marcosinho (Grusin) ; Shamballa ; Blackbird (Lennon, McCartney) ; Monkey Buttons (Goines) ; Dansette (Valentin, Vinas) ; Afro Blue (Santamaria).

Pour cet unique disque en concert (sous son propre nom du moins) de Dave Valentin, on retrouve la section rythmique attitrée du flûtiste (O'Connell, Goines et Ameen), augmentée du remarquable percussionniste Giovanni Hidalgo. On retrouve également le mélange de jazz fusion et de musiques latines qui a fait le succès (commercial plus qu'artistique) des précédents albums de Valentin, à la différence notable qu'ici, loin de l'univers aseptisé des studios GRP, les musiciens donnent libre cours à leur fougue. Le leader fait preuve d'une énergie contagieuse, et nous gratifie de solos extraordinaires (spécialement sur Footprints et Shamballa). De quoi nous faire largement oublier ses lénifiants antécédents!


 



Kent Jordan : Essence
1988
CBS ; durée totale : 40'20''


Musiciens : Kent Jordan (fl 1-3 et 5-7 ; picc 4) ; Brandford Marsalis (ts 1) ;Marlon Jordan (tp 1) ; Kenny Barron (p 1, 5 et 7) ; Billy Childs (p 2 et 3) ; Darrell Lavigne (p 6) ; Kevin Eubanks (acc g 3 et 6) ; Dave Holland (b 1, 5 et 7) ; Ron Carter (b 4) ; Elton Heron (b 2 et 3) ; Al Foster (dms 1, 5 et 7) ; Tommy Campbell (dms 2 et 3) ; Jack DeJohnette (dms 4) ; Jonathon Bloom (perc 3).

Titres : Curtain Call (Heron) ; Essence (Heron) ; Rio (Shorter) ; Well You Needn't (Monk) ; Moments Notice (Coltrane) ; Stella By Starlight (Young, Washington) ; Stablemates (Golson).

Alors que ses précédents enregistrements relevaient généralement plus de la musique d'ascenceur que du jazz, ce disque laisse enfin à Kent Jordan le loisir de prouver ses talents de soliste. Sa sonorité chaude et pleine fait merveille sur les ballades, et son phrasé impeccable ainsi que sa technique sans faille sont parfaitement mis en valeur sur les tempos rapides. On sent nettement l'influence d'Hubert Laws, notamment sur Moment's Notice : la version de Jordan est assez proche de celle que Laws enregistra sur l'album In the Beginning ; toutefois, Jordan possède indéniablement une personnalité musicale qui lui est propre. Essence, sans être révolutionnaire, est un excellent disque de jazz mainstream.


 


Jethro Tull : A Little Light Music
1992
Chrysalis ; durée totale : 77'42''


Musiciens : Ian Anderson (vcls, fl, acc g, mandoline, hca, perc) ; Martin Barre (el & acc g) ; Dave Pegg (elb) ; David Mattacks (dms & perc ; kbds).

Titres : Someday The Sun Won't Shine For You (Anderson) ; Living in the Past (Anderson) ; Life Is a Long Song (Anderson) ; Under Wraps (Anderson) ; Rocks on the Road (Anderson) ; Nursie (Anderson) ; Too Old to Rock and Roll and Too Young to Die (Anderson) ; One White Duck (Anderson) ; A New Day Yesterday (Anderson) ; John Barleycorn (Trd, arr. Anderson) ; Look Into the Sun (Anderson) ; A Christmas Song (Anderson) ; From a Dead Beat to an Old Greaser (Anderson) ; This Is Not Love (Anderson) ; Bourée (Bach, arr. Anderson) ; Pussy Willow (Anderson) ; Locomotive Breath (Anderson).

A Little Light Music est un album semi-acoustique composé de diverses performances enregistrées tout au long de la tournée du même nom. On retrouve quelques-uns des grands succès du groupe, réarrangés de manière originale. En formation réduite, les musiciens s'amusent visiblement, s'autorisant de nombreuses libertés. Ian Anderson, l'enfant terrible de la flûte, semble plus fou que jamais. Son solo sur A New Day Yesterday, entrecoupé comme à l'accoutumée de cris et de grognement, est un vrai chef-d'œuvre.

Autre critique du même album : http://www.fredcorp.com/tull/rev90.htm


 



Jeremy Steig : Jigsaw
1992
Triloka ; durée totale : 51'36''


Musiciens : Jeremy Steig (fl) ; LeeAnn Ledgerwood (p & kbds 1-6, 8 et 9) ; John Beasley (p & kbds 7 et 10) ; Georges Wadinius (elg 1, 4 et 5) ; Steve LaSpina (b 2, 3, 8 et 9) ; Zev Katz (elb 1 et 4-6) ; Tom Warrington (b 7 et 10) ; Joe Chambers (dms 1-6, 8 et 9) ; Harvey Mason (dms 7 et 10).

Titres : Washington Place (Steig) ; Seascape (Steig) ; While My Lady Sleeps (Kahn, Kaper) ; Tears For Charles Street (Steig) ; Circular Norton (Ledgerwood) ; Sifu's Song (Steig) ; Et Tu Tweetus (Steig) ; Jigsaw (Steig) ; Spring Street (Ledgerwood) ; Naima (Coltrane).

Cet album, produit par Walter Becker, bassiste et co-leader du groupe Steely Dan, marque le retour de Jeremy Steig après une longue période d'absence. Les compositions du leader, souvent teintées de blues, parfois lorgnant vers la fusion (rappelant qu'il fut, avec ses Satyrs, l'un des pionniers du jazz-rock) témoignent des multiples influences du flûtiste. La section rythmique, excellente, contribue également à l'intérêt de Jigsaw. À l'écoute de ce disque, on constate avec joie que Steig n'a rien perdu de sa fougue légendaire, et son jeu si personnel fait une fois de plus merveille, en particulier sur Circular Norton et Et Tu Tweetus.


 



Jorge Pardo / Chano Dominguez : 10 De Paco
1995
Nuevos Medios ; durée totale : 61'29''


Musiciens : Jorge Pardo (fl 1, 3, 6, 7 et 10 ; ts & ss 2, 4, 5 et 8 ) ; Chano Dominguez (p) ; Javier Colina (b) ; Tino di Geraldo (perc) ; Luis Dulzaides (perc) ; Conchi Heredia " Chonchi " (vcls) ; El Conde (palmas).
Titres : Solo quiero caminar (de Lucia) ; Chiquito (de Lucia) ; Rio Ancho (de Lucia) ; Zyriab (de Lucia) ; La tumbona (de Lucia) ; Se me partio la barrena (de Lucia) ; Almoraima (de Lucia) ; Playa del carmen (de Lucia) ; Monasterio de sal (de Lucia) ; Cancion de amor (de Lucia).

Réaliser un disque en hommage à Paco de Lucia sans guitariste, voilà qui semble difficile ! C'est pourtant le défi qu'ont relevé avec succès Jorge Pardo (par ailleurs membre du Paco de Lucia 6tet) et Chano Dominguez, reprenant pour cet enregistrement dix des plus célèbres compositions du maître. Les thèmes sont abordés comme des standards du jazz, ce qui laisse la part belle aux solistes. Le jeu de Dominguez, impregné à la fois de jazz, de salsa et (évidemment) de flamenco, fait merveille. Pardo est égal à lui-même, c'est-à-dire génial, et fait preuve comme toujours d'une remarquable musicalité. Au final, un album à mi-chemin entre jazz, flamenco et latin jazz, qui restera comme l'un des meilleurs enregistrements du flûtiste madrilène.

Autre critique du même album : http://www.fantasyjazz.com/catalog/pardo_j_cat.html


 


Ali Ryerson : Portraits In Silver
1995
Concord Jazz ; durée totale : 59'30''


Musiciens : Ali Ryerson (fl 1, 3, 5, et 7-9 ; alto fl 2, 4, 6 et 10) ; Kenny Werner (p) ; Dennis Irwin (b) ; Danny Gottlieb (dms & perc).
Titres : Windows (Corea) ; Beatrice (Rivers) ; Ausência (Drummond) ; Shadowlight (Ryerson) ; Beautiful Love (Young) ; Zingaro (Jobim) ; Very Early (Evans) ; Jardin de la parese (Wissels) ; Lament (Johnson) ; The Summer Knows (Legrand).

Il s'agit du premier disque d'Ali Ryerson chez Concord. Le répertoire, composé presque exclusivement de reprises, a été sélectionné avec soin par la flûtiste. La section rythmique œuvre tout en finesse, et l'excellent Kenny Werner, soliste subtil, s'avère être un partenaire idéal pour Ryerson. Celle-ci brille par son jeu fin et délicat, basé sur un contrôle parfait du son, ce qui lui offre une grande palette de timbres différents. Cet album confirme également qu'elle est l'une des meilleures spécialistes de la flûte alto, sachant mettre en valeur la sonorité chaude et sensuelle de l'instrument.


 


Havana Flute Summit
1996
Naxos Jazz ; durée totale : 65'19''


Musiciens : Jane Bunnett (fl), Orlando " Maraca " Valle (fl) ; Richard Egues (fl 1, 3, 5, et 7 ; afl 6) ; Céline Valle (fl 1, 3-6 et 9 ; afl 2) ; Hilario Duran (p) ; Oscar Rodriguez (b) ; Roberto Vizcaino (perc) ; Adel Gonzalez (perc) ; Juan Carlos Rojas " El Peje " (perc).

Titres : Maraca's Tumbao (Valle) ; Sunshower (Bunnett) ; Céline's Cha Cha (Valle) ; Oscar's Descarga (Rodriguez, Duran) ; Amanezco (Duran) ; Expectation (Cramer) ; Tumbao Flautero (Egues) ; Kamikaze Kat (Bunnett) ; Latin Jane (Valle).

L'idée de départ de ce disque est de rassembler deux flûtistes avec une personnalité musicale très différente, mais ayant une passion commune pour la musique latine : Jane Bunnett, flûtiste et saxophoniste canadienne issue du jazz et tombée ensuite amoureuse de la musique cubaine, et Orlando " Maraca " Valle, jeune virtuose cubain fortement influencé par le jazz. Viennent ensuite s'ajouter à ce projet deux invités de marque : Richard Egües, membre fondateur du mythique Orquesta Aragon et l'un des pères de la flûte cubaine, et Céline Valle, flûtiste de formation classique convertie à l'improvisation par son mari Maraca. Le résultat est des plus convaincants : les arrangements exploitent bien les possibilités offertes par les quatre flûtes, et le contraste entre les différents solistes permet de relancer sans cesse l'intérêt de l'auditeur. Un disque à conseiller aussi bien aux amateurs de flûte que de latin jazz.


 



Inside Out : Idiosyncrasy
1999
Lost Charts; durée totale : 72'43''


Musiciens : Mathieu Schneider (fl 2, 3, 7, 11 et 12 ; alto fl 5, 6, 8 et 10 ; EWI 1, 4 et 9) ; Sylvain Beuf (ts & ss 1, 3, 5-7, 9 et 12) ; Mathieu Michel (fl-h & tp 3, 5-7 et 12) ; Serge Kottelat (elg & g synth 1-9, 11 et 12) ; Jeanpierre Schaller (elb 1-9, 11 et 12) ; Alain " Touli " Tissot (dms).

Titres : Lapis Infernalis (Kottelat) ; Thank You Steve (Schaller) ; Mickouic In the Trappe (Tissot) ; Idiosyncrasy (Tissot) ; Dark (Schaller) ; Missing Pellos (Tissot) ; Outside In (Beuf) ; Paris Blues (Schaller) ; Like a Cat in the Snow (Tissot) ; Zen-on (Schneider) ; No Man's Land (Tissot) ; Meldi (Tissot).

Si Idiosyncrasy est, de tous les disques enregistrés par la formation jurassienne, celui qui dans l'ensemble sonne le plus rock (ce qui est dû en grande partie à la présence de Jeanpierre Schaller à la basse), il n'en reste pas moins un album très écléctique et équilibré. Parmis les moments forts, on relèvera Thank You Steve pour son groove rock à 7/8 qui avance comme un rouleau compresseur et pour son solo de flûte d'une puissance à faire pâlir n'importe quel guitariste rock, Dark pour son athmosphère éthérée et pour les superbes interventions de flûte alto qui l'émaillent, et No Man's Land pour sa redoutable efficacité, tout simplement ! Enfin, mentionnons encore Outside In, festive caricature de jazz-rock, où Mathieu Schneider et Sylvain Bœuf croisent le fer pour un duel flûte / sax ténor mémorable.


 


Magic Malik Orchestra : 69 . 96
2001
Label Bleu ; durée totale : 50'14''


Musiciens : Malik Mezzadri (fl ; alto fl 5, ; picc ; vcls ; cenza) ; Denis Guivarch (sax) ; Nelson Veras (g) ; Stéphanus Vivens (kbds) ; Jules Isaac Bikoko (b) ; Maxime Zampieri (dms) ; Julien Loureau (ts 4) ; Anga Diaz (cga 3 et 4) Bojan Zulfikarpasic (kbds 7) ; Prahbou (tablas 6) ; Sébastien Martel (acc g 1) ; Clio (cymbalium 6 et 7).

Titres : Ovni (Mezzadri) ; Madness (Mezzadri) ; Doyin (Mezzadri) ; Voleo (Mezzadri) ; Alti-Plano (Mezzadri) ; Pandemonium (Mezzadri) ; Ave Maria (Mezzadri).

69.96, enregistré au retour d'une tournée mondiale avec Julien Loureau, est, aux dires-même de Malik, une sorte de carnet de route musical. Entouré de musiciens d'horizons divers, rencontrés au cours de ses nombreuses aventures musicales, le flûtiste nous offre un disque prodigieusement riche, mêlant la complexité mélodique et harmonique du jazz, l'efficacité de la drum'n'bass (Zampieri, véritable pile atomique, s'en donne à cœur joie) et la gaité de la musique latine (notamment sur Voleo, inspiré d'Oleo de Sonny Rollins) à des éléments de funk, de musiques africaine ou indienne, tout en laissant la part belle à l'improvisation. Malik, virtuose incroyable, est avant tout un formidable conteur, qui par son jeu cherche plus à susciter l'émotion que l'admiration. Loin de l'ethno-jazz de supermarché, 69.96 est un album magnifique, qui ravira sans aucun doute l'auditeur curieux.

 

 


Atlantic Jazz Flutes
Rhino; durée totale : 65'59''


Avec Roland Kirk, David Newman, Herbie Mann, Yusef Lateef, Hubert Laws et Charles Lloyd.

Titres :
Roland Kirk : Ain't No Sunshine ; Laugh for Rory ; David " Fathead " Newman : Night of Nisan ; The Thirteenth Floor ; Herbie Mann : Memphis Underground ; This Little Girl of Mine ; Yusef Lateef : Nubian Lady ; Stay With Me ; Hubert Laws : All Soul ; If You Knew ; Charles Lloyd : Sombrero Sam ; Journey Within.

Sur cette compilation (sortie en 1994) sont réunies quelques-unes des perles du catalogue Atlantic de 1960 à 1972. Cet album illustre à merveille différentes approches de l'instrument : peu de points communs en effet entre le jeu d'Hubert Laws, précis, raffiné et parfaitement maîtrisé, et celui de Charles Lloyd, où l'expressivité l'emporte largement sur la technique ; ou alors entre le phrasé détendu, presque méditatif de Yusef Lateef et la folle impétuosité de Roland Kirk. A signaler également la remarquable notice de Neil Tesser, qui achève de faire de ce disque un excellent panorama de la flûte jazz dans les années '60.

 


 


 

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REALISATION:
Stéphane Pécaut
TEXTES:
Nicolas Heiniger
INFO:
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DERNIERE MISE A JOUR LE 6.06.2001
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